Le comité
social et économique ou CSE est une nouvelle instance mise en place
au sein de CA-GIP qui fusionnera les attributions des délégués du personnel,
du comité d’entreprise et du comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail conformément aux ordonnances Macron .
au sein de CA-GIP qui fusionnera les attributions des délégués du personnel,
du comité d’entreprise et du comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail conformément aux ordonnances Macron .
Le 3
avril prochain, vous aurez à désigner les 18 hommes et femmes qui vous
représenteront et siégeront au sein de cette instance pour un mandat de 4 ans
renouvelable 3 fois sauf accord dérogatoire.
Nous
vous proposons dans cet article de vous rappeler le rôle et l’organisation de
cette nouvelle instance.
Missions du CSE
Les membres du
CSE ont pour mission :
- de présenter à l'employeur les réclamations
individuelles ou collectives relatives aux salaires, à l'application du code du
travail et des autres dispositions légales concernant notamment la protection
sociale, ainsi que des conventions et accords applicables dans l'entreprise.
- de promouvoir la santé, la sécurité et les
conditions de travail dans l'entreprise, d’analyser les risques professionnels et
de réaliser si nécessaire des enquêtes
en matière d'accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel. Un point d’attention doit être réalisé concernant l’insertion des personnes handicapées, l’égalité homme-femmes ainsi que la prévention
des situations de harcèlement et des agissements sexistes.
en matière d'accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel. Un point d’attention doit être réalisé concernant l’insertion des personnes handicapées, l’égalité homme-femmes ainsi que la prévention
des situations de harcèlement et des agissements sexistes.
- de saisir l'inspection du travail de toutes les
plaintes et observations relatives à l'application des dispositions légales
dont elle est chargée d'assurer le contrôle.
- d’assurer l’expression collective des salariés
permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les
décisions relatives à la gestion et à l'évolution économique et financière de
l'entreprise, à l'organisation du travail, à la formation professionnelle et
aux techniques de production.
- de gérer les œuvres sociales et culturelles au sein
de l’entreprise.
Le CSE est informé et consulté par la direction sur
les questions intéressant l'organisation, la gestion et la marche générale de
l'entreprise, notamment sur :
- Les mesures de nature à
affecter le volume ou la structure des effectifs
- La modification de son
organisation économique ou juridique
- Les conditions d'emploi et de
travail
- L'introduction de nouvelles
technologies ou de tout aménagement important modifiant les conditions de
santé et de sécurité ou les conditions de travail
- Les mesures prises en vue de
faciliter la mise, la remise ou le maintien au travail des accidentés du
travail, des invalides de guerre, des invalides civils, des personnes
atteintes de maladies chroniques évolutives et des travailleurs
handicapés, notamment sur l'aménagement des postes de travail
Droit d’alerte du CSE
Le CSE
bénéficie également d'un droit d'alerte :
- en cas d'atteinte aux droits
des personnes, à leur santé physique et mentale ou aux libertés individuelles
dans l'entreprise
- en cas de danger grave et
imminent en matière de santé publique et d'environnement
- s'il a
connaissance de faits de nature à affecter, de manière préoccupante,
la situation économique de l'entreprise ou de faits susceptibles de caractériser un recours abusif aux contrats de travail à durée déterminée.
Organisation du CSE
Le
nombre de réunions du CSE est fixé par accord collectif, sans pouvoir être
inférieur à 6 par an. En l'absence d'accord, le CSE
se réunit au moins une fois par mois. Les réunions rassemblent l'employeur
ou son représentant et les membres du CSE ou à défaut leurs suppléants.
Les
résolutions sont prises à la majorité des membres présents. Les délibérations
sont consignées dans un procès-verbal établi par le secrétaire du CSE.
Dans
les entreprises de plus de 1.000 salariés comme CA-GIP, le CSE doit mettre en
place :
·
une
commission en charge de la santé, la sécurité et les conditions de travail
·
une
commission sur la formation professionnelle
·
une
commission en charge de l’information et aide au logement
·
une
commission sur l’égalité professionnelle
·
une
commission sur les fournisseurs et les prestations du CSE
·
une
commission sur les aspects économiques et financiers de l’entreprise
Les
membres du CSE bénéficient d’heures de délégation pour assurer l’ensemble de leur mission, les déplacements et réunions étant considérés comme du temps de travail rémunéré.
Il est à noter que les modalités du CSE (nombre d’élus dans
chaque commission, organisation, heures de délégation, etc.) seront négociés
par les Délégués Syndicaux (DS) qui seront nommés après les élections (pourront être
DS des salariés élus au CSE ayant obtenu au moins 10% des voix, qu’ils soient titulaires
ou suppléants).
Financement du CSE
La Direction doit accorder à 0,22% de la masse salariale brute au budget de
fonctionnement du CSE. Le CSE peut décider de transférer une partie de
l'excédent annuel de son budget de fonctionnement sur le budget des activités
sociales et culturelles.
Dans
le cadre des négociations Tokyo qui ont précédées la création de CA-GIP au
01/01/2019, il a fixé par un accord d’entreprise les montants suivants pour le
budget des activités sociales et culturelles pour CA-GIP :
2,70% de la masse
salariale brute à compter de la mise en place du CSE pour 2019
2,70% de la masse
salariale brute pour l’année 2020
2,60% de la masse
salariale brute pour l’année 2021
2,50% de la masse
salariale brute à compter de 2022
Formation des membres du CSE
Par
ailleurs, les salariés qui sont élus au CSE pour la première fois bénéficient d'un stage de formation d'une durée maximale de 5 jours rémunéré comme du temps de travail.
Protection des membres du CSE
Les
élus au CSE bénéficient du même statut
protecteur que les délégués du personnel et les élus du comité
d'entreprise. Le statut de salarié protégé permet de s'assurer que le
licenciement du salarié n'a pas de lien avec ses fonctions en tant que
représentant du personnel. Cette protection vise notamment à le protéger
d'éventuelles représailles de l'employeur.